L’intelligence artificielle au service du bénévolat et du lien social

Modération : instruction des missions et des organisations sur la plateformeJeVeuxAider.gouv.fr réalisée par les référents territoriaux.

Comme tout produit digital, nous avons une face visible, notre site web tel que vous le voyez et pour lequel nous apportons beaucoup de soin.

Nous avons aussi une face invisible du grand public et qui nous mobilise tout autant, si ce n’est plus. Il s’agit de l’interface administratrice sur laquelle s’opère un travail de fourmis : la modération des missions. Et elles sont nombreuses. + 35 000 annonces ont été lues et validées ou corrigées à la main depuis la mise en ligne de JeVeuxAider.gouv.fr. 🐜

JeVeuxAider.gouv.fr est modéré par une centaine de référents territoriaux répartis sur tous les départements de France. Pour chaque mission, ces hommes et ces femmes vérifient que les informations publiées :

• sont en règle.
• sont engageantes. Une mission doit être informative, claire, donner envie.
• vont permettre aux organisations de mobiliser des bénévoles et concrétiser leurs projets !

Les référents sont garants du sérieux de la plateforme et de son bon usage.

Ce travail de modération est complexe. De nombreux critères entrent en jeu dans la modération. Côté missions : vérifier qu’elles relèvent bien du bénévolat, qu’elles sont d’intérêt général et pas à caractère politique ou cultuel… Côté organisations, il faut également s’assurer qu’elles sont bien déclarées, que le statut est conforme etc.

L’intelligence artificielle va permettre aux modérateurs d’effectuer un premier « tri ». Un contrôle de conformité selon divers critères, qui donne lieu éventuellement à des alertes si le contenu ne respecte pas la charte de la Réserve Civique.

A la fin, c’est le référent qui a le dernier mot et qui valide ou non l’annonce. En d’autres termes, il acte si l’intelligence artificielle a eu raison de lui remonter ce point de vigilance.

Dans un monde où l’on recherche la productivité et l’efficacité à tout prix, on pourrait se demander si, au fond, cet assistant virtuel est vraiment bénéfique et s’il ne va pas venir remplacer le travail des référents. D’ailleurs c’est une crainte qui entoure souvent les débats sur le machine learning et toutes ces technologies autoapprenantes.

Alors rassurons-nous : pas du tout. L’assistant est un outil d’aide et d’accompagnement à la modération. Au même titre qu’on peut planter un clou avec sa main mais que ça va prendre du temps en plus d’être un chouilla douloureux, l’IA fait office de marteau : elle aide, sans remplacer la main qui la manie. D’autant plus qu’elle n’aura jamais une aussi bonne connaissance du territoire et de ses acteurs que les référents en personne.

En l’occurrence, nous nous sommes rendus compte que la modération était une tâche ardue et assez mécanique sur certains aspects. L’objectif était d’offrir aux référents une plus grande réactivité pour augmenter l’engagement et aussi leur permettre de consacrer davantage d’attention à leur mission de promotion du bénévolat sur leur département.

Car la modération c’est aussi appeler une association, aider un porteur de projets à bien évaluer ses besoins, contacter des bénévoles pour leur proposer des missions, ou même parfois faire un travail de « détective » (selon leurs propres mots) pour valider une organisation qui candidate.