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TARA

Les mineurs non accompagnés bénéficiant d'un accompagnement associatif peuvent construire une vie sociale, intégrer des clubs sportifs ou s’insérer dans des cursus scolaires. Autant d'éléments qui peuvent démontrer l'envie de s'intégrer du jeune face au juge des enfants. Au-delà de cet accompagnement lors de leurs premiers mois en France, plus précisément à Paris, notre terrain d'action, TARA se présente comme un centre socio-culturel qui comprend deux centres agissant en cohésion. Le centre d’insertion au sein de TARA a pour vocation de continuer le suivi sur le long terme de ces jeunes afin de s'assurer de leurs insertion et les accompagner dans un second temps dans leurs démarches de régularisation. Une partie de ces jeunes arrivera en effet à 18 ans sans n'avoir jamais obtenu d'aide étatique. Elle se retrouvera donc seule, encore une fois, face à ces démarches. Le centre d'insertion est là pour briser ce cercle à travers son espace juridique (permanences, conseils, accompagnements), son espace social (aide à la domiciliation, AME/CSS, ouverture de droits, ateliers vers le droit commun, hébergement d'urgence ponctuel...) et son espace scolarité et vie pro (inscription à l'école, accompagnements, suivi scolaire, soutiens, ateliers d'orientation, etc). TARA agira comme un organe de soutien aux associations qui agissent exclusivement sur le terrain pour répondre aux besoins primaires des Ni-ni (nourriture, distribution de produits hygiène ou de couvertures, hébergement provisoire) en proposant l'accompagnement pluridisciplinaire explicité plus haut. Travailler en lien avec les autres associations défendant également ce public nous semble primordial pour créer un tissu associatif fort. Le centre de recherche artistique de TARA se veut aussi être un lieu d’échange, de partage, d’horizontalisation et de transferts de cultures et de compétences. Il s'agit entre autres également d’un projet d'espace célébrant la créativité des/les cultures diasporiques à Paris dans un lieu hybride, d’expérimentation et de co-production. Ce centre permettrait aussi, dans un contexte social fermé, de retrouver des rapports sociaux avec d’autres personnes que celles du milieu associatif et/ou de la mobilisation pour les exilé.e.s.